Histoire

Extrait carte de l’an Mille – La Pierre des Trois Evêques serait dans le triangle Le Puy-Mende-Vivier

Evoquer l’histoire de La Versanne conduit inévitablement à La Pierre des Trois Evêques dénommée Pierre Ronde jusqu’au 16ème siècle environ, implantée en forêt à Charronde, elle est au cœur du cadran du Pilat. C’est une dalle en granite gris de 3m de diamètre, elle est chargée d’histoire et de légende qui continue de passionner les randonneurs du sentier communal N°3.

Limite de Province d’après la carte de l’Empire Carolingien au 9ème siècle elle devient ensuite limite des Evêchés de Vienne, Lyon et le Puy, les Evêques pouvaient ainsi se rencontrer sans quitter leur territoire respectif.

   

L’Eglise Saint-Didier est la construction la plus ancienne du noyau historique du centre-bourg, des écrits du 12ème siècle font état d’une chapelle dont l’architecture à évoluer à plusieurs reprises au fil des siècles. De 2002 à 2006 elle a été entièrement rénovée. Le hameau Les Préaux existe depuis très longtemps comme le démontre un acte du cartulaire de l’abbaye de Saint-Sauveur en Rue de 1281.

Il reste encore quelques traces d’anciennes constructions qui seraient du 16ème siècle mais la plupart ont été réalisées à partir du 17éme siècle et après. La pierre à bâtir ne manquait pas, comme les maçons, il suffit d’observer le bâtiment de la mairie pour mesurer leur adresse.

Comme la plupart des villages La Versanne a eu son lot d’épidémie telle que la peste qui aurait anéantie un hameau. Le lien entre Les Loges de Lapras et l’éventuel cimetière de la peste n’est pas établi mais comme ce lieu est éloigné des centres de résidences on peut imaginer qu’il présentait les caractéristiques pour enterrer rapidement les victimes d’épidémie.

La période de la révolution a laissé son empreinte dans plusieurs domaines comme ailleurs en France, mais à La Versanne un fait a marqué à jamais les esprits par la symbolique qu’il représentait, la destruction de l’arbre de La Liberté par 3 jeunes hommes. Ils ont été guillotinés à Feurs. L’arbre a été replanté au même endroit au centre-bourg à côté du cimetière de l’époque puis déplacé en 1856 en raison des feuilles qui bouchaient les chenaux de l’église (registre des délibérations municipales). Malade en 1989, il est abattu puis remplacé et placé une nouvelle fois près du cimetière !

Les derniers instants du tilleul planté dans les années 1850 (3ème arbre de la liberté) abattu en novembre 1989

Les deux conflits mondiaux ont marqué le village, 32 jeunes sont Mort pour La France en 14-18 sur 122 mobilisés de la commune qui comptait 669 habitants à cette époque ; en 1939-40 c’est 45 hommes qui ont été mobilisés, un seul n’est pas revenu. La guerre d’Algérie (1954-62) a mobilisé 30 Ruthiangers, tous sont revenus.

Le début du XIX siècle (1830) est marqué par la création de l’infrastructure routière dénommée Route Nationale 82 qui va considérablement modifier les lieux d’implantations des habitations et dessertes des hameaux existants. Progressivement et sur plusieurs décennies des voies communales ou chemins ruraux vont remplacer les chemins muletiers pavés pour permettre la circulation des véhicules motorisés.

Du Pêcher au Rouaires

Entrée du village modifiée fin des années 90

La deuxième partie du XXème siècle a été conforme à l’évolution des petites communes rurales de notre pays avec la fermeture progressive des écoles, des commerces de proximité, une déprise agricole qui n’est pas encore arrivée à son terme, soit un déclin économique pour les professions traditionnelles de nos campagnes. La population travaille en très grande majorité dans les bassins d’emplois du Sud du département de La Loire ou de l’Ardèche. L’évolution des technologies de communication fait naître un regain d’activité car le télétravail est bien réel, la commune est fibrée depuis 5 ans.

Le tourisme permet de découvrir cette commune du Pilat, il apporte diverses retombées au niveau communautaire dont certaines directes comme la restauration ou activités pleine nature.